Rouen: déambulation citoyenne 14 avril 2012 « la pollution atmosphérique, ça suffit »
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 Nous vous invitons à une déambulation citoyenne dans Rouen pour dire:

« La pollution atmosphérique, ça suffit ! »

le samedi 14 avril 2012 à 14h30

rendez-vous station TEOR C.H.U

trajet: place Saint Marc, rue Eau de Robec, rue de l’Hopital, place de la Crosse, place de la Cathédrale et terminus marché des Emmurés

Rouen est une ville qui a beaucoup d’atouts, mais qui traîne comme un boulet une réalité qui nous excède toutes et tous : Rouen est une ville très polluée !

 

En mars 2012, nous avons subi 19 jours de dépassement des seuils de pollution aux particules fines.

 

Lors du Conseil Municipal de Rouen du 6 avril dernier, l’ensemble des groupes politiques ont voté la motion d’urgence présentée par le groupe Europe-Ecologie-Les Verts de Rouen.

 

Ce vote est une première étape, qu’il faut maintenant confirmer dans les faits.

 

Les engagements pris doivent être respectés,

Ensemble nous y serons très vigilants !

 

– Oui, les camions ne doivent plus traverser la ville de Rouen, tel que cela a été voté lors de ce Conseil Municipal.

– Oui, nous en avons assez des bronchiolites ou de l’asthme de nos enfants, de nos petits-enfants.

– Oui, nous voulons toutes et tous vivre dans un environnement respecté.

 

La pollution n’est pas une fatalité !


Ensemble, nous pouvons imposer que les autorités locales et le préfet sortent de leur inaction.

 

 

Faites le savoir en apportant votre soutien à Europe Ecologie Les Verts, car si tous les partis prétendent faire de l’écologie, ensemble nous constatons tous les jours qu’il n’y a pas de politiques écologistes sans les écologistes !

 

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RAPPEL: Motion EELV votée à l’unanimité au Conseil Municipal de Rouen 6 avril 2012

 

 

19 JOURS DE DEPASSEMENT DES SEUILS DE POLLUTION

AUX PARTICULES FINES EN MARS

IL Y A URGENCE À PRENDRE DES MESURES !

Motion d’urgence – Conseil municipal du 6 avril 2012

CONSEIL MUNICIPAL – MOTION URGENCE EELV POLLUTION ATMOSPHERIQUE

Après des semaines de dépassement des seuils de particules en suspensions, notre Ville a connu les 15, 16, 24, 25 et 27 mars une alerte de 10 sur 10. Le 16 au matin, en centre-ville de Rouen, était relevé un taux de concentration en poussières inférieures à 10 microns de 135 microgr/m3[1], ce qui est très inquiètant. Le même jour les enfants des écoles et des crèches n’ont pu ni sortir en récréation ni pratiquer une activité physique, même en intérieur. Le carnaval des enfants du 28 mars a failli être annulé. On peut s’étonner que l’alerte n’ait pas été donnée les 15 et 27 mars, notamment dans les établissements publics accueillants des enfants ; et que dire des activités sportives extérieures aient toutes été maintenues les week-ends des 24 & 25 mars dernier.

L’origine de cette pollution particulaire est connue et malheureusement, malgré les interpellations régulières des écologistes, les autorités publiques locales ne se donnent toujours pas les moyens d’agir, notamment sur la circulation routière, afin de réduire les émissions de polluants dont les effets néfastes sur la santé de nos concitoyens se répètent et s’aggravent. C’est un enjeu important de santé publique.

En effet une étude de l’INSERM[2] qui examine le lien entre cancer et environnement, nous apprend que dans notre agglomération plus de 80 morts par an (ce qui est plus que les morts sur la route pour tout le département) sont liées aux pollutions atmosphériques et que dans notre Ville 10 % des cancers du poumon sont attribuables à l’exposition aux particules fines. Le Ministère de l’écologie estime d’ailleurs de son côté que 42 000 morts par an en France sont directement liées à la présence de particules en suspension dans l’air.

La France fait par ailleurs l’objet d’une procédure contentieuse pour non-respect des valeurs limites des particules dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres, dites PM10 et pour l’absence de politique efficace de lutte contre la pollution particulaire. Et pourtant, nous le redisons, cela n’est pas une fatalité.

 

Les pouvoirs publics peuvent prendre des mesures concrètes lors des pics de pollution et mettre en place des politiques publiques afin de réduire le nombre d’émission de particules fines sur un plus long terme.

Ainsi, le Conseil municipal de Rouen demande au Maire de prendre les mesures nécessaires afin :

 

ñQue l’information aux habitants soit réellement mise en place, par l’usage des panneaux aux messages variables, de plaquettes dans les écoles, les crèches, les mairies annexes etc. et qu’une information précise soit systématiquement faite auprès des personnels municipaux ;

ñQue le jour et la veille des pics prévus par Air Normand, des restrictions de circulation pour les véhicules diesel et l’abaissement des limites de vitesse sur tous les axes soient mis en place ;

ñQue l’interdiction de la circulation des camions en centre-ville –Rouen étant l’une des dernières villes de France à l’autoriser- soit enfin décidée. Nous réaffirmons l’urgence de mettre en place définitivement un schéma alternatif de circulation des Poids Lourds interdisant le passage sur les quais (comme le schéma par la SUD III mis en place pendant la foire). Le port est également à l’origine de ces pollutions, la question de la présence des silos proches du centre ville et du futur quartier Flaubert doivent être au cœur de nos préoccupations ;

ñQue notre Ville élargisse le périmètre de trafic limité en cas de pic de pollution, c’est-à-dire la zone accessible qu’à des véhicules répertoriés : riverains, commerçants, ayant droit tels les médecins et certains services (La poste etc.).

ñEt enfin, que s’accélère le développement des déplacements doux, des transports en commun en site propre, l’ouverture de parkings relais et la suppression de parking gratuits en centre-ville et sur les quais. Il faut une volonté politique bien supérieure à celle mise en œuvre aujourd’hui par les différentes collectivités. Nous ne pouvons plus nous contenter de demi mesure face à un tel problème de santé publique et de qualité de vie. Les élus de Rouen siégeant au conseil de la CREA doivent convaincre cette instance de la nécessité de renforcer ces politiques.