Le 21 septembre 2001, explosion de l’usine AZF de Toulouse, plus grande catastrophe industrielle de l’histoire française depuis 1945. Il s’en est suivi une condamnation en justice (à minima) de l’ex-directeur du site et de l’entreprise, la mise en place des PPRT (Plans de Prévention des Risques Technologiques) et, surtout, un cri unanime … »PLUS JAMAIS ÇA ! « .
Le 26 septembre 2019, nouvel accident industriel à l’usine Lubrizol de Rouen.
A Toulouse, une amorce de réponse qui n’explique absolument pas pleinement l’origine de la catastrophe ….
A Rouen, l’enquête est en cours sur l’origine de l’accident et, on a déjà bien pu constater les atermoiements lors des fameux comités de transparence et de dialogue organisés par l’État et animés par la personne de son représentant : le préfet de Seine-Maritime.
Atermoiements, notamment sur les questions, plus que légitimes, du réel impact sanitaire de cet accident.
L’université de Rouen, dans le cadre de recherches inter-disciplinaires, souhaitait, entre autres, reproduire en laboratoire la combustion des produits présents sur le site de Lubrizol ce jour-là et donc, tenter de déterminer scientifiquement les possibles effets cocktails de la combustion simultanée des différentes molécules.
Gros, gros écueil et nouveau manquement aux promesses tenues, Lubrizol refuse de transmettre la liste et composition exactes des produits qui ont brûlé ce 26 septembre 2019.
Second écueil ce jour et nouveau manquement à un engagement puisqu’à l’occasion du 2ème anniversaire de l’accident industriel, une journée d’études interdisciplinaires intitulée » 2 ans d’enquête après Lubrizol » devait se tenir aujourd’hui, lundi 27 septembre 2021, mais elle a été brutalement annulée par le président de l’université sans la moindre explication.
Nous demandons au Président de l’université d’expliquer publiquement sa décision et les raisons de cette annulation.
A-t-il subi des pressions ?
Valentin Guiou
Secrétaire et porte-parole EELV Rouen